La convergence oculaire se définit par le mouvement que les yeux effectuent vers le nez. C’est un réflexe étroitement lié au mécanisme d’accommodation. Si les yeux ne souffrent pas de convergence oculaire, ils sont capables de se diriger vers l’intérieur. C’est ce que l’on entend par un autofocus ou vision rapprochée. Le trouble de convergence oculaire est dû à plusieurs causes, mais il peut être détecté facilement.
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Test à effectuer pour détecter le trouble de convergence
Grâce au test, une personne peut déterminer si elle souffre de trouble de convergence ou non. Elle doit passer par plusieurs étapes pour y arriver. Par ailleurs, l’aide d’une tierce personne est obligatoire.
Pour commencer, celui qui veut effectuer un test de convergence doit se munir d’un stylo ou d’une règle. Par la suite, l’objet est à placer à la hauteur des yeux en suivant la ligne médiane, avec une distance de 30 à 40 cm du nez. Il faut alors avancer peu à peu la règle ou le crayon vers les yeux. Durant l’action, la personne doit fixer de regard l’objet. Au moment où les yeux se déplacent vers l’intérieur, l’autre personne se place en face et doit observer leur mouvement. Si les yeux arrivent à une bonne symétrie sur le trajet de l’objet au complet, la personne ne souffre pas de trouble de convergence. Mais c’est le contraire dans le cas où un œil présente une asymétrie. Il est alors conseillé de consulter un ophtalmologue.
Les causes d’un trouble de convergence
Environ 20% de la population souffrent d’insuffisance de convergence oculaire. Cela peut toucher les enfants comme les adultes. Un problème de coordination des muscles oculaires est à l’origine de ce trouble. Lorsque les muscles qui soutiennent l’œil se trouvent réduits, la capacité de cet organe à observer de manière nette des objets rapprochés diminue. Ainsi, on parle de trouble de convergence parce que le degré de stimulation des muscles se trouvant autour des yeux est insuffisant.
Cette anomalie se présente de manières différentes. La personne peut ressentir une fatigue oculaire inhabituelle ou des maux de tête. Il lui est aussi possible d’avoir une vision floue ou une vision double ou les deux à la fois. La difficulté à écrire, la somnolence au moment de la lecture sont également des symptômes du trouble de convergence oculaire. Par ailleurs, une perte d’attention ou des vertiges et mal de transport peuvent surgir.
Le traitement du trouble de convergence
Dans le cas où un ou plusieurs de ces symptômes se présentent, une consultation chez un ophtalmologue est nécessaire. Le spécialiste demandera alors à la personne d’effectuer une évaluation complète de la vision, y compris un test de convergence.
Une fois que le trouble de convergence est détecté, le patient doit suivre un réapprentissage visio-moteur. Ce processus consiste à effectuer en parallèle des entrainements réguliers à la maison et des séances de rééducation chez un orthoptiste. À l’issu de ces séances, les muscles oculaires défaillants du patient seront rééduqués afin de rendre à l’œil ses capacités à réaliser l’accommodation.
Outre le suivi de l’orthoptiste, le patient peut consulter un ostéopathe. Les deux sont complémentaires et sont généralement recommandés en parallèle pour diminuer et atténuer les symptômes du trouble de convergence. En effet, il se peut que les structures intervenant dans la convergence oculaire soient en dysfonction ostéopathique. Cela entraine alors une hypoconvergence. Ainsi, il est possible que la personne souffre de dysfonctions ostéopathiques cervico-dorsales ou crâniennes, ou un déséquilibre postural.
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Les séances d’ostéopathie sont nécessaires afin de régler les problèmes de fatigue et de maux de tête. Par ailleurs, ces séances peuvent aider le patient à avoir une aide à la correction du trouble. Et il existe aussi des cas où il faut recourir à une prise en charge posturale et orthodontique est nécessaire.
Et dans le cas où des doutes se posent, consulter un ophtalmologue pour effectuer des examens est recommandé.
En tout, le trouble de convergence peut être corrigé. Il n’existe aucune limite d’âge pour y réussir. Une fois que le patient suit la rééducation orthoptique, l’amplitude de fusion se verra augmentée. Tout se focalise sur une superposition des images de chaque œil et un développement de la motricité conjuguée. Une dizaine de séances et une paire de lunettes règleront le tout.